Les quelques études consacrées à la consommation de drogues en milieu rural démontrent sa spécificité et témoignent de fortes évolutions ces dernières années, notamment suite aux migrations des villes vers les campagnes. On y montre également qu’il ne suffit pas d’exporter les grilles d’analyses issues des contextes urbains et semi-urbains pour comprendre le milieu rural en matière de drogues. Il est notamment reconnu que précarité et pauvreté ne se déclinent pas de la même manière en ville et à la campagne. 

Quelques balises de questionnements :

• Jeunes « autochtones » qui fréquentent les festivals ou les fêtes de village, usager·ères précarisé·es  ou isolé·es, publics néo-ruraux… Que connaissons-nous des évolutions des pratiques et des usager·ères dans le monde rural ? Qu’en est-il de l’offre en Réduction des Risques face à ces évolutions ?

• Les stéréotypes sur les drogues renvoient souvent l’imaginaire de la figure masculine, citadine, précarisée, issue des quartiers et/ou de l’immigration. Quel est l’impact des représentations des professionnel·les de la santé et des autorités locales sur les possibilités de développement de la Réduction des Risques en milieu rural ?