Atelier 7
La Réduction des Risques, métier chasse gardée ?
14h–15h30 | Salle dorée
༄
Nombre de places limité à 30 participant·es, inscriptions à l’accueil
De l’alliance entre usager·ères et professionnel·les du secteur sida et/ou assuétudes ont émergé de nouveaux métiers de Réduction des Risques. Aujourd’hui ces métiers se professionnalisent, processus que nous aimerions interroger.
Ainsi, la place des usager·ères dans les dispositifs d’aide et de soin, par exemple, obtient une reconnaissance effective via la création de postes de pair·esses aidant·es ou d’expert·es du vécu. Cependant, nous constatons d’une part que ces postes ne sont pas liés à l’expertise spécifique de ces personnes : une femme battue n’est pas toujours sans abris, un usager de drogues n’est pas nécessairement en parcours de migration… D’autre part, ces postes sont trop souvent considérés comme d’une sous-catégorie de travailleur·euses et sont souvent sous-payés.
Paradoxalement, la création d’un statut spécifique peut donc mener à une dévaluation du « métier ». Nous voulons chercher ensemble un juste équilibre entre une profession chasse gardée et l’universalisation de la Réduction des Risques.
Intervenant·es
Deux angles d’approche
Anne Coppel
Sociologue, Anne Coppel est spécialisée dans la politique des drogues et de lutte contre le sida.
De la recherche à l'action, elle est à l’origine de projets expérimentaux de santé communautaire qui ont contribué à l’adoption de la politique de Réduction des Risques : actions de santé communautaire sur l'usage de drogues, sur la prostitution, avec les femmes vivant en squat et avec les usager·ères de la santé mentale; projets de santé publique avec trois programmes expérimentaux de méthadone.
Militante associative, elle a animé le débat public depuis 1993 comme présidente d’un collectif inter-associatif « Limiter la casse », puis a fondé l’Association française de réduction des risques (AFR)
Fabrice Perez
Techno +
Fabrice a découvert la RdR en freeparty grâce à l'association Techno+ dans laquelle il est volontaire depuis 1999. Il a travaillé également pour l'Association Française de RdR (plaidoyer politique), ASUD (le journal des drogués heureux) et le BUS 31/32 (e-RdR), c'est-à-dire uniquement des organismes au sein desquels les pairs ont une réelle place. Récemment il a fondé l'association Culture D, qui accompagne des projets communautaires de RdR dont le projet exPAIRtise de Techno+.
Techno+
Au cœur du mouvement culturel techno, l’association Techno+ a fêté ses 25 ans d’existence en 2020.
Ses volontaires interviennent dans les freeparty pour proposer aux teufeur·ses des outils de Réduction des Risques (voir le documentaire projeté à 14h).
Techno+ développe depuis 3 ans un projet visant à déprofessionnaliser la RdR tout en valorisant professionnellement les compétences acquises en RdR communautaire.
Personnes ressources
Des perspectives complémentaires
Jobistes et des expert·es du vécu
Modus Vivendi
Coordination et animation
Les membres de Modus Vivendi qui vous présentent cet atelier
Illia Sarkissiane
Assistant social, Illia est chargé de projet chez Modus Vivendi pour Modus Fiesta, lieu d'accueil communautaire pour les consommateur·trices de drogues récréatives.
Catherine Van Huyck
Catherine est directrice de l’asbl Modus Vivendi.
Synthèse
Prise de notes et transmission
Valérie Paternotte
COCOF
Attachée principale à la Commission Communautaire Française de la Région de Bruxelles Capitale, Valérie Paternotte est en charge depuis 25 ans des secteurs de l'aide aux toxicomanes et des soins palliatifs et continués. Elle a également été durant plus de 10 ans responsable du secteur des centres de coordination de soins et services à domicile et référent « personnes âgées » du service de la santé. Enfin, elle a eu également à gérer d’autres secteurs de l’ambulatoire de manière plus sporadiques : les services de santé mentale, les maisons médicales et plus récemment, les centres d’action sociale globale et les services de médiation de dettes.
Valérie Paternotte est également personne ressource pour l’atelier 4 «Usager·ères de drogue âgé·es : faire face au “boom”».
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